L’ébourgeonnage des vignes
Au printemps, les bourgeons laissés avec soins par le tailleur d’hiver éclosent et donnent naissance à des rameaux appelés sarments. Mais la vigne produit aussi des sarments non-désirables, qui en trop grand nombre risquent de l’étouffer en ponctionnant trop de sève. Pour ne pas qu’ils nuisent à la récolte, ils sont enlevés par une personne compétente : c’est l’ « ébourgeonnage ». Quand nous réalisons ce geste sur des rameaux plus développés, on parle alors d’ « épamprage ».
Guider la croissance des vignes
La vigne a besoin d’être guidée dans sa croissance pour obtenir les rangées bien ordonnées que nous connaissons. C’est pourquoi nous tendons des fils de fer entre les piquets de vigne, qui servent d’appui à la végétation. Nous remontons les fils au fur et à mesure de la croissance des branches, jusqu’à atteindre le haut des piquets.
L’écimage
Des petites grappes deviennent en effet bien visibles à cette période de l’année : elles sont en phase de floraison et demandent beaucoup d’énergie à la plante. Pour que cette phase importante se déroule bien, la vigne à besoin de soleil, de chaleur et de pluies peu abondantes. À ce moment, le vignoble s’emplit d’une douce odeur de fleur et de pollen. Une bonne floraison donnera naissance à de bons raisins.
Dans le cas contraire, si les conditions météorologiques sont mauvaises ou que les vignes tombent malades, la floraison engendrera de la coulure ou du millerandage (absence de grains ou grains maigrelets dans les grappes).
La vigne dépense énormément d’énergie au cours de cette étape, ce qui la rend très sensible aux maladies. Nous traitons ces maladies grâce à des méthodes issus de la viticulture biologique.
Le palissage des vignes
Peu après l’écimage, cette étape consiste à démêler les brins prisonniers des fils de fer et à les orienter dans l’axe de la vigne, à redresser les brins couchés, à séparer les brins de chaque pied à l’aide d’une agrafe (petit accessoire pinçant les fils), et à rattacher les brins échappés des fils de fer.
Le palissage permet de préparer au cisaillage, mais surtout d’aérer la vigne. En effet, une vigne mal aérée, avec des brins et des grappes qui s’entremêlent, peut produire un effet d’étouffement et provoquer le pourrissement des raisins à l’aube des vendanges.
Tonte et charruage
A cette période, il est également nécessaire de tondre l’herbe et de charruer sur les parcelles enherbées. Sur les parcelles nues, il faudra désherber. Dans notre vignoble, nous avons fait le choix d’alterner une route nue pour une route herbeuse. Cette étape est essentiel dans le travail des vignes au printemps pour aérer le terrain pendant l’année.